Pantalons, vestes, chemises, chaussures, et même en sac, le jean également appelé denim de nos jours est une matière qui s’impose dans le marché de l’habillement depuis plusieurs années maintenant. Et j’ai donc voulu revenir sur les origines de cette toile la plus vendue dans le monde.
Le jean. Une matière très appréciée par les consommateurs. Autant par les cow-boys que les hippies, les bikers, les riches, pauvres… Presque tout le monde a déjà porté au moins une fois dans sa vie un jean, c’est sûr. C’est solide, la couleur bleue est très sympa surtout qu’aujourd’hui, il en existe en d’autres coloris (noir, gris chiné, rouge, bleu canard, bordeaux, etc.). Ça se porte avec presque tout et pour de nombreuses occasions. Chaque année, c’est 2,3 milliards de jeans qui sont vendus, soit un tous les soixante-treize secondes, ce n’est pas rien ! Au mois de janvier 2021, on dépasse la barre des 210 millions de ventes, soit un petit peu plus de trois fois le nombre de la population française ! Alors comment est apparu le jean qui aujourd’hui fait l’unanimité à l’échelle mondiale ?
Tout commence au dix-huitième siècle. Les futaines, un tissu mélangé à la fois de laine, de soie et de lin se vend très bien. Ils partaient de Gênes en Italie et une fois arrivés à Londres, ces toiles sont enregistrées sous le nom de jean. Bien qu’il soit italien, l’on doit en quelque sorte le nom de ce vêtement aux Anglais. Les anglophones avec leur accent prononcent jean au lieu de Gênes. Ces derniers achètent ce type de toile pour créer les fameux jeans dans leurs ateliers localisés à Lancashire à un cinquantaine de kilomètres de Manchester.
Levi Strauss, le pionner du jean bleu

Vers la fin du dix-huitième siècle, les Américains se mettent à confectionner le denim et le jean. C’est là que Levi Strauss entre en scène. En 1853, à ses dix-huit ans, cet homme d’origine Juif décide de poser ses bagages dans la ville de San Francisco aux Etats-Unis. À l’âge de vingt-quatre ans, il vend ses tissus avant de commencer à produire des salopettes et des pantalons solides et confortables destinés aux travailleurs appelé overvalls auparavant. Ces pièces ont pour but de protéger les gens qui partent travailler dans les mines par exemple.

À quoi ressemble le modèle de jean Levi’s à cette époque-là ? C’est un pantalon avec une demi-ceinture située à la taille, une unique poche, des boutons pour les bretelles, d’autres en guise de braguette, une grande poche sur le devant qui sert à ranger les outils de travail ou encore une coupe droite et assez large en bas. Quelques années après, les pantalons de Levi Strauss se distingue d’autant plus par des fils oranges surpiqués sur le contour des poches pensés en 1875 et d’un patch en cuir qui a pour image des chevaux tirant sur le jean, en 1886. Une marque certifiée et qui s’est longtemps imposé, et ce, jusqu’à aujourd’hui. Ce sera le modèle 501. À l’époque, il ne coûtait que 1.25$.

À ce moment-là, le jean de Levi prend un nouveau tournant. En 1872, un tailleur d’origine Létonien au nom de Davis crée un pantalon solide pour les bûcherons à partir du tissu Levi’s qu’il aura retravaillé. Il va renforcer la toile du pantalon en ajoutant des rivets en cuivres au niveau des poches et aux zones où le jean à tendance à se fragiliser plus rapidement Faute de moyens financiers, il va s’associer à Levi. Le 20 mai 1873, ils obtiennent le brevet improvment in fastening pocket-opening (amélioration du système de fixation d’ouverture des poches).
Le succès du pantalons Levi’s en quelques dates
- Le brevet pour les rivets est détenu pendant vingt-ans par Levi,
- En 1915, lors de l’exposition internationale, la Panama Pacific à San Francisco, il obtient le prix de ses pantalons de travails,
- 1922, les pantalons ont leurs premiers passants pour la ceinture,
- 1928, Levi’s est une marque déposée. a partir des années trente, le pantalon est considéré non plus comme un bleu de travail, mais comme un vêtement de prêt-à-porter destinés aux étudiants, femmes et artistes,
- 1935, Lady Levi’s, la première gamme de jean pour femmes voit le jour,
- 1940, le coloris noir fait son apparition. En 1945, le jean débarque en Europe via la Seconde Guerre Mondiale,
- Dès les années soixante, le jean Levi’s est porté par tout le monde, qu’elle que soit la classe sociale ou l’âge,
- Durant les seventies, il devient la tendance du mouvement sociale, le hippie. Au revoir la coupe droite et étroite, bonjour aux pantalons pattes d’eph et brodés de fleurs de couleurs rouges, jaunes, verts…
- 1980, le jean Levi’s est un incontournable et est sollicité par les personnes avec un look assez rock’n’roll. Par exemple, les bikers.
Quelle différence y’a-t-il entre le jean et le denim ?
On aura tendance à confondre ces deux pièces en apparence quelque peu similaires. Hélas, non, il faut bien faire la différence entre le jean et le denim qui ne sont pas pareils contrairement à ce que l’on pense. Quelles sont-elles ?
- Le denim vient de Nîmes, d’où son nom, vous voyez ? Le jean, quant à lui, vient de Gênes.
- Le denim se compose de coton sergé, mais aussi de fils de trame disposés en largeur de couleurs claires et de fils de chaînes bleu indigo tendus par les ensouples de la fameuse métier à tisser et disposés en longueur. D’après la définition que le site Princesse foulards, le serge est une méthode de tissage populaire, représentée par des lignes en diagonales situées sur la face du tissu. Grâce aux fils entrelacés en diagonales, ils sont beaucoup plus résistants et ne se déchirent pas. Le jean, lui aussi, est sergé, mais n’est composé que de laine et de lin. Rappelez-vous, c’est de la toile de Gênes. C’est avec cela qu’autrefois l’on concevait les voiles de bateaux, les pantalons de marins et les tenues des travailleurs esclaves. C’est d’autant plus robuste.
- Le denim est constitué de fibres de deux couleurs distinctes et la teinture ne pénètre pas au cœur de la fibre. C’est pourquoi l’on dit qu’elle n’est pas teintée à l’intérieur. À cause (ou grâce à) de ça, la couleur bleue du fil de chaîne se délave peu à peu. À contrario, le jean est teinté à cœur et travaillé avec une seule couleur. Ce qui lui donne un beau bleu qui ne se délave pas.

De nos jours, en plus des coloris, il existe de nouvelles coupes de jeans. Du slim au stretch en passant par le mom, il y en a pour tous les goûts.
source : Universalis.fr, Blzjeans.com, Princessefoulard.com, Planetoscope.com.
J’espère que cette immersion dans l’histoire du jean ne vous a pas trop ennuyé et que vous avez pu apprendre de nouvelles choses. Qu’en avez-vous pensé ? Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à laisser un j’aime et à le partager.
À la prochaine 🙂
LLP