Santé : Qu’est-ce le zèb a pik, cette plante médicinale qui fait fureur en Guadeloupe ?

Cela fait près d’une semaine que le zèb a pik fait parler de lui en France étant considéré comme une prouesse médicinale pour lutter contre le coronavirus. Mais quelle est réellement cette plante vertueuse et méconnue ?

Voilà depuis quelques jours maintenant que l’herbe à pic est médiatisé. Cette plante guadeloupéenne suscite la curiosité des médias nationaux depuis que le docteur Henri Joseph a fait une surprenante découverte dans son laboratoire Phytobôkaz. Selon lui, la plante a des principes actifs qui permettent de se protéger contre la pandémie qui sévit dans le monde entier et qui a déjà causé la mort de millions de personnes. Ainsi, presque toute la population locale n’a pas attendu pour se ruer dans les pharmacies déjà en rupture de stock. Alors qu’est-ce que cette plante jusqu’alors connu uniquement par la population locale ?

L’herbe à pic plus connu sous le nom de zèb a pik en créole sur l’archipel guadeloupéen est une plante qui pousse en Amérique Centrale et aux Antilles. Son nom en latin est le Neurolaena lobata. Elle appartient à la grande famille des asteraceae (astéracées en français). En d’autres termes, la famille des pâquerettes ou marguerites que l’on voit très souvent sans y faire attention, car on les considère juste comme des mauvaises herbes. Comme quoi, il faut prêter plus d’attention aux « mauvaises herbes », car parmi elles, se cachent des plantes médicinales. C’est ce que l’on va voir en Guadeloupe.

Description du zèb a pik

Il se caractérise comme une plante herbacée qui peut atteindre jusqu’à 4 mètres de hauteur. On peut le trouver partout en Guadeloupe. Si vous êtes originaire de là-bas, que vous y habitez ou que vous comptez passer vos vacances un jour (oui, pour l’instant, seuls les motifs impérieux et les raisons professionnelles permettent de s’y rendre), vous pouvez en trouver chez vous, dans les rues voire même vers la plage. Gardez l’œil. Les feuilles ont l’aspect d’alternes lancéolocées, dentés de façon irrégulière. L’herbe est composée de panicules et de fleurs jaunes.

L'hortensia

Pour plus de précision, les panicules sont formés de plusieurs grappes comme vous pouvez le voir sur l’hortensia.

L’herbe à pic, une plante aux multiples vertus

Le zèb a pik
L’herbe à pic ou plus connu sous le nom de zèb a pik (c) Wikipedia

Le zèb a pik est rempli de bienfaits pour la santé. Il est très sollicité par les Caribéens et Latino-américains. Au Guatemala, elle s’utilise contre la grippe, les infections cutanées (cellulite ou lymphangite), la fièvre jaune, la toux ou encore la gastrite. Au Trinité-et-Tobago, ils s’en servent pour combattre le diabète. Sur l’île de la Dominique, il est reconnu comme un remède pour quelques maladies de la peau, les maux de tête et l’asthme.

Si en Guadeloupe, elle est principalement utilisée pour combattre la dengue, le chikungunya, aujourd’hui cette plante bonne pour la santé, contribue à se prémunir contre le coronavirus. Après s’être planché un peu plus sur les molécules qui améliore le système immunitaire ou lutte contre la fatigue et le stress, le docteur Joseph aurait également trouvé un anti-virus ARN dans son laboratoire pharmaceutique. Mais l’utilisation de l’herbe à pic ne date pas d’hier.

L’histoire de l’herbe à pic

L’usage de l’herbe à pic existe depuis des générations. Les Mayas utilisaient déjà les feuilles de la plante pour faire une boisson chaude lors des périodes froides. Pour la population indigène de la Colombie, elle est un remède efficace pour les démangeaisons le rhume, le paludisme, la gonorrhée ou un répulsif contre les puces. Dans la Caraïbe, elle sert pour tenter d’endiguer le pian, une maladie tropicale provoquée par le tréponème et les maladies vénériennes. Cela fait maintenant plus d’un siècle, soit 170 ans qu’il est sollicité par les Guadeloupéen.ne.s. Les recettes grands-mères font toujours leur effet !

Tisane
Autrefois, les Mayas utilisait les feuilles de l’herbe à pic pour se préparer une boisson chaude afin de résister au froid / Pixabay

Comment se consomme-t-il ?

Le zèb a pik est consommée sous deux formes distinctes :

  • en décoction avec ses feuilles ou les parties aériennes séchées ou fraiches. Pour ce faire, mettre 30 grammes de feuilles fraîches (de parties aériennes ou 5 grammes de feuilles séchées) dans un litre d’eau. Faire bouillir pendant 5 minutes en veillant à recouvrir votre casserole. Laisser refroidir pendant quelques minutes, filtrer à l’aide d’une passoire et boire trois fois par jour. Conserver dans une bouteille si vous en avez fait trop.
  • en extrait hydro-alcoolique. Le virapic est un sirop à base de zèb a pik qui fait fureur aux Antilles. Il faut prendre 1 cuillère à café le matin et soir.
Virapic
Le virapic un sirop qi permettrait de lutter contre le covid-19 fait fureur aux Antilles / capture d’écran (c) PL

source : wikipédia.com, La1erefrancetvinfo.fr.

À ce jour, il reste à savoir si la plante médicinale peut devenir un traitement efficace contre le covid-19 et pourquoi pas, contre ses variants. Dans tous les cas, le zèb a pik s’avère un bon allié contre les autres maux cités plus-haut. Si vous avez trouvé cet article utile et qu’il vous a plu, cliquer sur j’aime et partager.

Sur ce, à vendredi pour un nouvel article :-).
LLP

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