Foi : 28 expressions populaires qui viennent de la bible

Foi : 29 expressions populaires qui viennent de la bible (2)

Chose promise chose due. Aujourd’hui, je vous propose la deuxième partie des expressions populaires tirées d’un seul et même livre, la bible. Et il y en a 28 cette fois-ci.

Deux poids deux mesures

Nous avons l’habitude de prononcer cette expression. Saviez-vous qu’elle a une origine biblique ? D’ailleurs la balance qui symbolise la justice existe depuis l’Antiquité.

Elle fait référence à la justice. Et qui qualifie-t-on de juste ? Christ. Il est la représentation de cette justice.

Cette locution est mentionnée à de nombreuses reprises dans les Écritures. Par exemple, dans Proverbes 20:10 où il est écrit : « deux poids deux mesures : le Seigneur en a horreur ». Cela signifie que Dieu n’aime pas la malhonnêteté, les choses trafiquées, les injustices sociales…

D’après la définition de L’internaute, c’est juger de façon différente les personnes selon les situations, circonstances…

Tomber du ciel

Quand on se penche un peu plus sur cette formule, elle peut s’apparenter aux choses qui viennent d’en haut. Dont Dieu.

De nos jours, elle se traduit par « arriver comme par miracle » (ou par magie), inopinément.

Encore une allusion indirecte au Tout-Puissant.

Pourtant, ce n’est pas un hasard.

Pour comprendre le contexte dans lequel il était employé, il faut remonter au livre d’Exode. Le peuple d’Israël se plaint d’un manque de nourriture qu’ils avaient autrefois chez les Égyptiens. Dieu insensible à leur cri de détresse dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi, je vais le mettre à l’épreuve : je verrai s’il marchera, ou non, selon ma loi« . Le pain est remplacé par le mot manne.

En hébreu, c’est man hou qui se traduit par « qu’est-ce que c’est ». Le souverain a fait miraculeusement tomber la manne du ciel par amour.

Ça me fait ni chaud ni froid

Quand quelque chose nous indiffère, on prononce cette phrase.

En réalité, elle est issue de la parole de Dieu. Dans Apocalypse 3:16, ce dernier déclare : « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » Il s’adresse aux chrétiens qui ne marchent pas à 100% avec Lui. Il les qualifie donc de tiède. Soit on est avec Lui soit sans Lui, mais il n’y a pas d’entre-deux.

Un de perdu, dix de retrouvés

Après une rupture amoureuse, il arrive que cet ami nous sorte : « un.e de perdu.e, dix de retrouvé.e.s ».

À savoir qu’au 13e siècle, c’était : « un.e de perdu.e, deux de retrouvé.e.s. Ne me demandez pas pourquoi le nombre a augmenté, je ne sais pas. Bien que cette expression soit amusante, elle a un tout autre sens dans les Saintes Écritures.

Dans l’évangile de Luc, on retrouve la parabole de la brebis et de la pièce perdue. Voir Luc 15:3-10.

Il y a un temps pour tout

Ce proverbe que l’on cite couramment, vient tout simplement d’Ecclésiaste 3:1-15.

Dans ce texte, le roi Salomon explique qu’il y a un temps pour tout ; naître, mourir, pleurer, se réjouir, travailler, planter, semer… Cela veut dire qu’il faut utiliser son temps que l’on a ici-bas de manière sage. Ne pas la gaspiller pour faire tout et n’importe quoi.

Chaque chose à son rythme.

Prendre sous son aile

Au sens figuré, cela consiste à veiller sur une personne. Dans le livre saint, le sens est similaire.

On le retrouve dans le Psaumes 91, connu pour invoquer la protection de Dieu sur ses enfants. Au verset 4, David déclame : « il te couvrira de ses ailes et tu trouveras un refuge sous son plumage. » Ce passage fait référence à l’Eternel qui prend soin de ses fils et filles.

Passer au crible

Pour examiner quelque chose dans les moindres détails, chercher des origines, on dira qu’il passe au crible. C’est une nouvelle fois une locution verbale qui provient des textes bibliques.

Pour être plus précis, dans Luc 22:31, le Seigneur dit : « Simon, Simon ! Écoute : Satan a demandé de pouvoir vous passer tous au crible comme on le fait pour purifier le grain. » En gros, il veut éprouver leur foi pour savoir s’ils sont vraiment attachés à Dieu ou pas.

Apporter sur un plateau d’argent

Celle-ci consiste à se faire servir sans n’avoir rien à faire pour obtenir quelque chose.

Ou offrir un service avec des avantages.

Cette expression est née dans le livre de Nombres. Les chefs de chaque tribu d’Israël apportent à Dieu, dans la tente, de nombreuses offrandes sur des plateaux d’argent. Voir Nombres chapitre 7.

Toucher du doigt

On emploie cette citation lorsque l’on s’apprête à découvrir quelque chose, que l’on est proche du but. Au 15e siècle, on l’utilisait pour dire qu’on comprenait mieux les choses.

Pour la comprendre, il faut revenir à la résurrection de Christ. Thomas est le seul à ne pas avoir vu Jésus ressuscité, il ne croit donc pas. Quelques jours plus tard, Christ apparaît cette fois-ci au douze et sort à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois ! » Jean 20:27. Alors, vous touchez du doigt ?

Déplacer des montagnes

Celle-ci, si elle n’a pas une connotation biblique, je ne sais pas. On dit de quelqu’un qui se surpasse, fait des choses impossibles qu’il déplace des montagnes.

Vous avez dit montagne ?

Dans Matthieu 17:20 Jésus déclare aux disciples qui n’ont pas pu chasser le démon dans le corps d’un épileptique, : « C’est parce que vous manquez de foi. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : ‘Déplace-toi d’ici jusque-là’, et elle se déplacerait ; rien ne vous serait impossible ».

Même si ce n’est qu’une image, avec la foi, les choses impossibles deviennent possibles.

Avoir la peau sur les os

Très connue pour désigner une personne très maigre, elle est également d’origine chrétienne.

Particulièrement dans le Psaume 102:6 (diffère selon les versions) dans lequel le roi David profère : « À force de gémir, je n’ai plus de peau sur les os ».

On retrouve aussi cette expression dans Job 19:20 : « Je n’ai plus que la peau et les os, il ne me reste que les gencives. » Le contexte était différent pour chacun des deux. Job était frappé par la lèpre tandis que David était accablé.

Telle mère, telle fille

Cela signifie que la fille est semblable à sa mère. Elle est clairement issue du livre d’Ezéchiel 16:44 : « Tous les faiseurs de proverbes en diront un à ton sujet : ‘Telle mère, telle fille.' »

Soulever un tollé

Cette formule est utilisée quand il y a une indignation, un mouvement de protestation. Mais a-t-elle la même signification dans la bible ? Il faut revenir à l’époque où Jésus est fait prisonnier et les Juifs demandent à le crucifier dans Jean 19:15 : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! ».

C’est tout un peuple qui était indigné parce qu’il « blasphémait Dieu » selon lui alors qu’Il est Dieu.

Avoir un cœur de pierre

En général, on dit d’une personne qui est insensible, dure avec les autres, sans pitié qu’il a un cœur de pierre. J’espère que ce n’est pas votre cas !

D’où vient concrètement cette parole ?

Elle apparaît à deux reprises dans Ezéchiel au chapitre 19:11 et 36:26 : « Je leur donnerai un seul cœur et je metterai en eux un esprit nouveau. Je retirerai de leur corps le cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair. »

Le cœur de chair illustre un cœur sensible, attaché à Dieu.

Vivre un calvaire

Vivre un calvaire, c’est souffrir mentalement ou physiquement. Pour aller plus loin, cette expression biblique a vu le jour au moment où Jésus est crucifié sur la croix au mont de Golgotha qui se traduit par « lieu du crâne » ou « calvaire ».

Porter sa croix

Au sens figuré, cela consiste à supporter les lourdes épreuves de la vie.

Pour remettre les choses dans leur contexte, Jésus s’adressait à une foule qui d’apparence le suivait partout. Le souci, c’est que dans leur cœur ce n’était pas le cas. Il déclare donc : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. »

À savoir qu’il y a 2000 ans en arrière la croix pour Christ était un immense fardeau, difficile à porter. Forcément, le poids du péché de tous les êtres humains…ce n’est pas rien. Jésus invite toute personne à s’abandonner complètement à Lui. Délaisser ses propres désirs pour sa seule volonté.

Un appel pas facile, mais pas impossible !

Pleurer comme une Madeleine

On a déjà tous entendu cette locution.

Et si ça vous faisiez penser à ce bon petit gâteau aux œufs, vous faites fausse route.

En réalité, elle fait allusion à Marie de Magdala (Marie Madeleine), une ancienne prostituée qui pleure à deux occasions. La première, quand elle tombe aux pieds de Jésus, versant des larmes et les essuyant avec ses cheveux. Ce sont des larmes d’humilité, de repentance entremêlées à de la joie. La deuxième, c’est lors de la découverte du tombeau vide. Elle éclate en sanglots jusqu’à ce que Jésus lui apparaît. Voilà d’où vient son origine. Voir Luc 7:38 et Jean 20:11-15.

Être le benjamin de la famille

Il y a plusieurs adjectifs pour désigner la position dans une fratrie : l’ainé.e, le cadet et le benjamin. Celui-ci renvoie au plus jeune des frères et sœurs.

Pourtant, il faudra remonter dans le premier livre de la bible, la Genèse. Rachel et Jacob (petit-fils d’Abraham) ont douze fils au total. Le dernier est Benjamin, nom choisi par son père, qui signifie fils de la droite. Avant ça, Rachel, mourante, l’avait prénommé Ben-Oni qui se traduit par fils du deuil.

À noter qu’elle n’avait que deux enfants dont Benjamin qu’elle a eu avec Jacob. Le dernier de la grande fratrie devient le protégé de son père après la disparition « manigancé par ses frères.

Qui va à la chasse perd sa place

Vous souvenez-vous de cette expression culte quand vous étiez plus jeunes ? À chaque fois qu’une personne quittait sa place, on la lui prenait. Elle est aussi tirée de la parole de Dieu.

Pour comprendre son origine, il faut se rendre dans Genèse chapitre 27 qui parle de deux jumeaux Esaü et Jacob fils d’Isaac et Rebecca. Avant de mourir, Isaac veut bénir son héritier, Esaü,. Mais avant ça, il lui demande de partir chasser un gibier et de lui concocter son plat préféré.

Pendant qu’il chasse, Rebecca demande à son chouchou Jacob de se faire passer pour son frère afin d’obtenir la bénédiction paternelle. Isaac ayant perdu la vue n’en savait rien et pense bénir Esaü alors que c’est Jacob. De retour, le fils aîné constate que Jacob l’a évincé.

Perdre son âme pour un plat de lentilles

C’est aussi de là que découle cette expression que je ne connaissais pas pour le coup. Et vous ?

Pour vous situer, il faut remonter à Genèse 25.19. À ce moment-là, la famine frappe le pays d’Israël. Esaü, l’aîné, revient de la chasse sans rien avoir trouvé. Il a super faim et il voit son frère préparer un délicieux plat de lentilles. Il demande à Jacob de le servir. Ce dernier accepte à condition qu’il lui donne son droit d’aînesse. Ils procèdent donc à un troc…pour des lentilles. Voilà pour la petite anecdote.

Le droit d’aînesse, c’est l’héritage precieux que le père donne à l’aîné.e de la famille. Ce n’est donc pas anodin.

Les lentilles, c’est le plat phare des israéliens. Il se déguste pendant les grands événements.

Trouver son chemin de Damas

Moins connue que les autres, certains le prononcent sans savoir d’où elle est vient. Cet adage signifie quelqu’un qui évolue dans ses idées. Elle renonce à sa façon de voir les choses pour en adopter une nouvelle.

Le chemin de Damas renvoie à Paul autrefois, Saul de Tarse, qui persécutait les chrétiens jusqu’à ce qu’il aperçoit Jésus sur la routede Damas. À ce moment-là, sa vie est bouleversée. Pendant 3 jours, il perd la vue et jeûne avant qu’Ananias ne la lui recouvre. Il devient une nouvelle personne. Voir Actes 9.

S’en laver les mains

De nos jours quand on se moque, s’en fiche d’une personne ou quelque chose, on dira je m’en lave les mains. C’est moins vulgaire que d’autres expressions.

Cette formule est biblique.

Sous la demande du peuple juif, Ponce Pilate choisit de faire crucifier Jésus. Il se lave les mains pour clamer son innocence face à une décision injuste. Voir Matthieu 27:11-25 pour bien comprendre l’histoire.

La traversée du désert

On connaît tous des difficultés, des échecs dans la vie. C’est ce que l’on appelle la traversée du désert. Cette parole fait référence au peuple d’Israël et Moïse qui pendant 40 ans ont traversé le désert non sans peine. Voir Exode.

Le bon Samaritain

Ça vous est déjà arrivé qu’on vous nomme « le bon samaritain » après avoir fait une voire plusieurs bonnes actions ? Ce n’est pas faux et ce n’est pas du tout péjoratif.

Elle vient d’une des paraboles de Jésus. L’histoire illustre l’amour envers les autres. Il y a un blessé juif sur la route. Le lévite et le prêtre tous d’eux juifs s’en fichent royalement tandis que le Samaritain s’arrête pour prendre soin de lui. Vous pouvez la relire dans Luc 10:25-37.

Autant vous dire que vous êtes une belle personne qui se soucie des autres.

Rien de nouveau sous le soleil

Cela veut dire que rien ne change dans ce monde, tout est un éternel recommencement. Elle est inscrite dans Ecclésiaste 1:9 : « Ce qui a existé, c’est cela qui existera ; ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ; rien de nouveau sous le soleil. »

Être en tenue d’Eve

Cette expression très courante consiste à se mettre nu.e. Comme vous le savez, elle fait allusion à la première femme de la terre qui était nue -et n’en avait pas honte avant de manger l’arbre de la connaissance du bien et du mal-. Voir Genèse 3:7.

Être pris la main dans le plat

Être pris la main dans le plat signifie être pris en flagrant délit. Il y a deux millénaires, avant son arrestation, Jésus prenait la cène avec ses disciples dont Judas. Jésus le dénonce en tant que traître sans donner son nom aux disciples. Voir Luc 22:21-22. D’où l’expression aujourd’hui.

D’ailleurs, la citation « être pris la main dans le sac » a le même sens.

Crier sur tous les toits

Habituellement, on l’emploie pour dire de quelqu’un qui balance à tout le monde des informations. Pour certains, son origine date du XVI quand les voisins discutaient sur le toit-terrasse de leur immeuble.

Son origine est pourtant bien issue de la foi chrétienne. Elle se base sur Matthieu 10:24-33 : « Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. » Il y a quasi le même verset dans Luc 12:1-7.

Baisser les bras

C’est l’une des plus connues. Or nombreux sont celles et ceux qui ne savent pas d’où elle provient.

Il faut retourner dans l’histoire deu peuple d’Israël. En ces temps-là, les nations étrangères combattaient contre le peuple élu de Dieu. Pour gagner par exemple sur les Amalécites, Moïse devait garder le bâton levé vers le ciel. Mais pas toujours simple de le garder en l’air. Il fatiguait. « Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. » Exode 17:11.

Ainsi, quand on baisse les bras, c’est synonyme de lassitude, fatigue, découragement après avoir persévéré.

J’espère que cet article vous a plu.

Je vous souhaite bonne semaine bénie. À la prochaine !  🙂

LLP

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s