Le carême est une tradition chrétienne qui revient chaque année en France entre le mois de février et d’avril. Définition, objectif, cible, origine, vous saurez tout sur cette coutume. Ou presque. Focus.
Au moment où je publie cet article, cela fait presqu’une semaine que le carême a commencé. Un rituel que tout le monde connaît de près comme de loin, mais qui ne fait pas écho à toutes et à tous. Afin de mieux de comprendre les dessous de cet événement historique, je vous propose de découvrir l’origine et la définition du carême.
Définition du carême
Le terme vient de la locution latine quadragesima qui se traduit par quarantième.
Pour comprendre ce rite, il faut rembobiner l’histoire. Le 6e siècle, le carême se tient, années après années, le mercredi des cendres. Sachant qu’il peut tomber au mois de février ou de mars. À la base, ça commençait quelques jours avant. Il prend fin le 14 avril, soit le jeudi saint juste avant Pâques.
Cet évènement symbolise les 40 jours de jeûnes et de pénitence. Cela correspond au nombre de jours qu’a passé Jésus dans le désert avec des tentations jusqu’au début de son ministère. Vous pouvez retrouver l’histoire dans les évangiles de Matthieu et Luc chapitres 4. Il concorde également au nombre de jours que le peuple Israël a passé dans le désert depuis sa libération en Égypte jusqu’à l’arrivée à terre promise. Cela représente le renouveau, le commencement des choses nouvelles.
Quant au mercredi des cendres, il fait référence aux Hébreux qui se couvraient de cendres en signe de deuil, de repentance et d’humiliation. Vous avez beaucoup de passages dans l’Ancien Testament qui fait mention de ces faits. Comme c’est le cas dans Jonas 3:5-7. En d’autres termes, c’est une retraite spirituelle.
Il y a 4 temps dans le carême :
- le mercredi des cendres,
- la mi-carême,
- les rameaux,
- la semaine sainte.
Le plus important pour l’Église catholique, c’est le premier et dernier jour. Il ne s’exerce pas les dimanches et le jour de la mi-carême.

À quoi sert le carême ?
Ce moment est réservé aux pratiquant.e.s qui souhaitent se repentir, s’humilier. Ils se mettent à part, se recentrent sur Dieu. Il a aussi pour but de s’éloigner des addictions en disciplinant la chair. Un temps de dévotion où ils préparent leur cœur pour la Pâques. Les fidèles croyants se confrontent à un « ensemble d’exercices moraux et physiques pour libérer l’esprit ». C’est ce qui définit « l’excèse » selon l’Église catholique. Rien d’étonnant.
Que font les chrétiens ?
Comme vous le savez, pour pratiquer le jeûne de 40 jours, il y a quelques règles à respecter entre autres, s’abstenir des viandes, de graisse d’origine animale et de pratiques sexuelles. À savoir que la viande était un plat précieux au temps de Christ parce qu’il y en avait moins. Ils en mangeaient que lors de grandes occasions.
Mais ça va au-delà des besoins physiologiques. Selon les envies de chacun.e, il ou elle peut se priver des réseaux sociaux, de la télé…
Le premier jour des cendres, le prêtre fait quelque chose d’assez spéciale. Avec la cendre de rameaux de l’an passé, il trace une croix sur le front des pratiquants en prononçant ces paroles : « Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. » Ou d’autres se contentent de mettre juste un peu de cendre sur la tête des fidèles. C’est ce qui représente la pénitence.
La mi-carême tombe l’un des jours de la troisième semaine (jeudi cette année). Elle troque les moments de tristesses par la joie. L’abstinence alimentaire est levée. Les fidèles ont à nouveau le droit de consommer de la viande, de la graisse animale. C’est même leur journée de chandeleur et de mardi-gras, car ils savourent des crêpes et des beignets. Rien qu’en y pensant, ça me donne envie !
Le 4e dimanche est aussi synonyme de festivité. Les cloches retentissent par exemple.
S’appliquent-ils à toute la branche chrétienne ?
Bien loin au Moyen-âge, le peuple français pouvait être sévèrement châtié voire mis à mort s’il n’observait pas la coutume. Ça ne rigolait pas !
Mais ça, c’était une autre époque.
Aujourd’hui, l’Église catholique romaine n’impose plus de suivre le carême en entier sauf le premier et dernier jour qui sont « sacrés ». Par contre, les catholiques fervents le respectent à la lettre. Maintenant, ce n’est pas réservé au sens strict qu’aux catholiques. N’importe quel chrétien peut le faire.
Néanmoins, le concept de pénitence pour se rapprocher de Dieu n’est pas partagé par les protestants et les évangéliques. Seul le jeûne et prière est conservé. De plus, cet engagement personnel ou collectif ne se déroule pas uniquement pendant le carême. Il a lieu à n’importe quel moment de l’année.
Enfin, chez les orthodoxes, cet événement a bien lieu, mais pas à la même date. Chez eux, ça commence le lundi 7 mars et s’achève le 5 avril.
Sources :
https://teteamodeler.ouest-france.fr/culture/fetes/careme.asp
https://www.gotquestions.org/Francais/sac-et-cendres.html
J’espère que cet article vous aura aidé à comprendre cette tradition chrétienne qui en soi est une bonne chose tant que ça honore le Seigneur.
Bonne semaine bénie et à la prochaine ! 🙂
LLDP